mercredi 1 avril 2009

Un visa/ Une viseuse







Près de la Porte Dorée, dans la charmante ville de Paris, s'est (presque) tenue lundi l'inauguration de la médiathèque de la "Cité nationale de l'histoire de l'immigration". Sardou aurait pu y jouer les MC en mixant entre deux cocktails "Au temps béni des colonies", tout en échangeant avec deux trois gardiens de musée un peu particuliers des miles Air France.

Besson-le-Fidèle et Toubon-revival-2009 auraient été "pris en otage" (1) par des visiteurs moins intéressés par les petits-fours que par la grossièreté des élus du peuple fiché.

On peut se demander à quoi doit ressembler la section "Et aujourd'hui" de la collection permanente. Une installation de pneus d'A340, une accumulation post-moderne de ceintures de sécurité, des cartes "Frequent travellers gold" pour les accompagnateurs de la reconduite spéciale... Tant d'humanisme fatigue.

Ah, roter du champagne en glosant sur la richesse de l'apport migratoire. Celui-là même qui goûte le sens de l'accueil à la française dans les bouches de métro, à coup de contrôle d'identité, qui respire l'esprit des Lumières dans les centres de rétention périphériques. Expirer à 10 000 pieds d'altitude pour permettre au gardien de la paix, R. toujours bon père de famille et fonctionnaire méritant, de parcourir la terre gratis.


Le caviar obstrue les voies aériennes.








(1) Au deuxième étage du musée, on nous informe qu' il y a une sous-section "flux migratoires, humour et vernissage".

Aucun commentaire: